Joystick dans une gamme de prix assez basse, le Logitech Extreme 3D Pro S vise clairement les joueurs débutants aimant les conquêtes spatiales plutôt que les amateurs de simulations de vol ultras réalistes. Il s’agit d’un joystick qui est sur le catalogue Logitech depuis quelques années déjà, mais il a tout de même quelques atouts à faire valoir. Voici donc tout ce qu’il faut savoir sur ce joystick, ses qualités, ses défauts et ses particularités, je vous dis tout : Avis !
Qualité de fabrication
Une chose est sûre, Logitech propose souvent des produits robustes et bien conçus, et ça semble être une nouvelle fois le cas ici. Il est monté sur une base lestée, et le poids total de l’objet ne dépasse pas les 900 grammes, à l’image du Thrustmaster T.Flight Stick X. Ce n’est pas énorme, mais la forme de la base et les tampons en caoutchouc assurent une très bonne stabilité. Il faut vraiment être le dernier des bourrins pour soulever le joystick lorsqu’on joue. Ça arrive forcément parfois, mais si on est détendu, il n’y aura aucun problème.
La qualité des plastiques est correcte et on ne dénote aucun problème d’assemblage. Le design ne fait pas rêver, ce joystick existe depuis presque 10 ans, alors forcément on a déjà vu plus moderne, mais il n’est pas moche pour autant et se montre plutôt sobre. On regrette juste une petite partie en caoutchouc à la base du manche qui n’a pas la même teinte que le reste. Je trouve que ça fait un peu bizarre, mais c’est forcément subjectif. Ce qui ne l’est pas, c’est que cette couverture se l’axe de rotation attire la poussière et est difficile à nettoyer. Cela dit, c’est bien le seul reproche que l’on peut faire à la qualité de fabrication, et pour ce prix (consulter ici) le travail est vraiment propre et sérieux.
Prise en main et installation
Ce joystick offre une prise différente que sur la plupart des joysticks concurrents grâce à son manche compact et ergonomique. Il plonge vers l’avant ce qui offre une prise que je trouve particulièrement agréable. Le retour de force est assez rude, mais je préfère largement ça à un manche trop mou qui n’apporte aucune résistance. Après plusieurs dizaines de minutes de jeu, on sent tout de même qu’on fatigue un peu. Dommage de pas pouvoir régler ça.
Le placement des boutons est tout ce qu’il y a de plus classique. La gâchette tombe bien sous l’index, puis on a 4 boutons sous le pouce, qui entoure le chapeau multidirectionnel qui fait tant défaut au Speedlink Dark Tornado. Certains boutons sont plus gros que d’autres, ce qui permet de ne pas se tromper et de toujours appuyer sur le bon. Vraiment j’aime beaucoup ce manche.
Plus bas, sur la base, on trouve une petite manette de gaz, mais pas de véritable module comme sur le Thrustmaster T.Flight Hotas X. Elle ne me convainc pas du tout autant que le manche. Elle est bien trop mole à mon goût et donc trop sensible, et elle n’est pas simple à manipuler. Monter la puissance des gaz, c’est ok, mais réduire est vraiment moins pratique. 6 boutons supplémentaires nous permettent d’ajouter différentes commandes selon les jeux.
Pour l’installation, il n’y a pas d’installation de drivers à effectuer. Le joystick doit fonctionner immédiatement sur n’importe quel PC utilisant Windows. Toutefois, il est recommandé et vivement conseillé d’installer l’assistant de jeux vidéo : Logitech Gaming Software. Grâce à la lui vous pourrez configurer les commandes à votre sauce et créer différents profils qui s’adapteront à vos jeux préférés. L’utilisation de ce logiciel est simple et intuitive, et forcément ça rend l’expérience en jeu bien plus complète par la suite.
Précision et utilisation en jeu
C’est une précision de 10 bits (1024 x 1024 valeurs) qui est offerte avec ce Logitech Extreme 3D Pro. C’est correct et on prend du plaisir sur les jeux d’arcade, mais en revanche pour les trajectoires au cordeau d’un simulateur de vol réclamant beaucoup de précision, ça devient plus compliqué. On peut s’amuser sans problème, mais on ne volera pas comme un professionnel.
On note aussi que si le retour de force est plutôt important, la rotation du manche sur son axe est par contre relativement souple. Au début on le tourne donc souvent lorsqu’on incline notre appareil virtuel sur un côté. Du coup, il devient difficile de juste incliner l’avion sans le faire tourner. Toutefois, après quelques heures de jeux on maîtrise de mieux en mieux notre manche, et ce problème disparaît progressivement.
Dans l’ensemble j’ai apprécié l’expérience de jeu que procure ce joystick, qui a quelques défauts mais qui ne sont à mon avis pas du tout rédhibitoire. Toutefois, pour un prix presque équivalent, j’ai tendance à préférer un Thrustmaster T.16000M qui se montre nettement plus précis.
Le verdict
C’est un joystick que j’ai adoré prendre en main. J’aime son retour de force et le placement du manche vers l’avant qui offrent immédiatement de bonnes sensations. La qualité de fabrication est très correcte avec des boutons agréables à manipuler, notamment sur le manche. La base est assez lourde pour ne pas bouger du bureau et la stabilité est donc au rendez-vous.
Pour les jeux d’arcades on s’amuse immédiatement, et on prend très vite du plaisir. On regrette en revanche un manque de précision pour des simulateurs de vol qui réclament plus de subtilité. C’est ici un peu frustrant. C’est donc un joystick qui ne coûte pas très cher, qui n’est pas parfait, mais qui est tout de même robuste et très sympa que ce soit pour les débutants ou les joueurs occasionnels.
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